Selon le site Vie Publique, la dette de l’Assurance maladie s’établit autour de 15,3 milliards d’euros en 2024. Autant dire que cela représente une somme colossale à laquelle le gouvernement de François Bayrou tente de trouver une solution. En parallèle, la situation budgétaire globale de la France reste très critique. Bien que l’Europe ait choisi de ne pas intervenir pour le moment, l’exécutif ne veut plus laisser la spirale s’aggraver. C’est dans ce contexte que les premières discussions sur le budget 2026 ont commencé.
Parmi les mesures phares évoquées figurent la suppression du 8 mai férié, mais aussi un tour de vis sur les arrêts maladie jugés trop coûteux. En effet, selon le gouvernement, ceux-ci sont à l’origine de nombreuses fraudes et pèsent lourdement sur les finances publiques.
Ce qui va changer pour les arrêts maladie
Premier changement concret : le format des arrêts maladie a déjà été modifié. Désormais, seul un format numérique sécurisé est accepté par l’Assurance maladie. Le traditionnel document en trois volets disparaît, ce dernier ayant facilité trop de fraudes par le passé.
À lireProtégez votre literie : le meilleur calendrier de lavage recommandé par les expertsCependant, François Bayrou souhaite aller encore plus loin. Selon les données de la Drees, le nombre d’arrêts maladie a augmenté depuis la pandémie, créant une pression insoutenable sur les comptes de la Sécurité sociale. Le gouvernement avance même que la moitié des arrêts de plus de 18 mois contrôlés ne seraient plus justifiés médicalement.
Autre point sensible : la reprise du travail après un arrêt de plus de 30 jours. Aujourd’hui, une visite chez le médecin du travail est obligatoire. Une contrainte jugée absurde par le Premier ministre qui s’insurge :
« Des dizaines de milliers de personnes qui souhaiteraient reprendre le travail ne le peuvent pas. C’est absurde, cela pourrait permettre de faire des économies. »
Il propose donc que le médecin traitant puisse donner seul l’autorisation de reprise. Une idée motivée par le manque criant de médecins du travail, qui ralentit les démarches administratives et coûte cher à l’État.
Mais pourquoi viser spécifiquement les arrêts maladie de longue durée ? Tout simplement parce qu’ils représentent près d’un quart du budget total des indemnités journalières, soit environ 2,45 milliards d’euros par an. En clair, réduire cette dépense pourrait soulager rapidement les finances publiques.
Cette réforme pourrait aussi rejoindre les nombreux changements sociaux annoncés pour les congés maladie des salariés en 2025, déjà au cœur des négociations.